La flûte traversière

Flute

Crédit photo : musicarius.com

La flûte est par excellence l’instrument de la Musique, cela parce qu’animée par le souffle, émanation profonde de l’homme, la flûte charge ses sons de ce qui est en nous d’à la fois viscéral et cosmique.

A. Jolivet

La flûte traversière, qu’est-ce que c’est?

La flûte se sépare en trois parties détachables : la tête, le corps et la patte d’ut : c’est ainsi qu’on peut facilement la ranger dans un petit étui et la transporter partout.

La flûte appartient à la famille des bois (aux côtés de la clarinette et du hautbois notamment), dans l’ensemble des instruments à vent qui rassemble la famille des bois et la famille des cuivres (trompettes, trombone, saxophone…) mais aussi les choristes, les instruments de soufflerie mécanique (orgue, accordéon…), et même les cornemuses!…

La flûte traversière est la forme la plus commune dans la famille des flûtes qui regroupe le piccolo (à un octave supérieur à la flûte, il est plus aigu), la flûte alto (plus longue et plus grave), ou encore la flûte basse (tête recourbée et un octave plus grave que la flûte traversière).

Parmi les flûtes traversières, il existe trois types de flûtes : les flûtes d’études sont celles avec lesquelles se fait l’apprentissage, généralement fabriquées en métal; viennent ensuite les flûtes semi-professionnelles et professionnelles, fabriquées dans un métal différent et dont l’embouchure est également distincte des flûtes d’études. Il n’est pas rare de voir que de l’or est utilisé dans la fabrication de flûtes professionnelles, soit sur une partie de l’instrument, soit pour l’instrument tout entier. Ma professeur de flûte avait ainsi une embouchure fabriquée à partir d’or, et cela changeait réellement le son de l’instrument.

Ayant commencé la pratique de la flûte à six ans, j’ai débuté mon apprentissage avec une flûte à tête recourbée, qui permet de rapprocher l’embouchures des clefs (les touches), et de jouer plus facilement lorsque l’on a de petits bras.

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La flûte nécessite d’autre part un entretien rigoureux et régulier. Après avoir joué il est nécessaire de nettoyer la partie interne de la flûte avec un chiffon enroulé autour d’un écouvillon pour éponger l’eau qui se forme dans le tuyau à partir du souffle du flûtiste. Aussi, il faut entretenir les parties extérieures et surtout les « encoches » entre les trois parties séparables car c’est à ces endroits que se déposent des résidus qui, s’ils ne sont pas enlevés, rendent difficile le fait d’assembler les différentes parties de l’instrument. Environ tous les deux ans, une révision est nécessaire, elle se fait chez un luthier spécialisé : cette révision consiste la plupart du temps en un nettoyage complet de l’instrument et peut aussi passer par un remplacement des tampons sous les clefs, abîmés par la condensation.

La maîtrise du son par le flûtiste passe par un travail au niveau du diaphragme pour moduler la puissance du son (son faible ou fort); c’est au niveau de la gorge qu’il faut jouer pour moduler la hauteur de la note (grave ou aigu). Lorsqu’il joue de la flûte, le flûtiste souffle par l’embouchure en produisant le son « ttt », ce qui donne une attaque nette à la note jouée.

La flûte est caractérisée par un son très mélodieux et feutré : profond dans les fréquences graves, presque cristallin dans les octaves les plus aigus. Au sein de l’orchestre, elle joue très souvent la mélodie principale du morceau, au même titre que les violons; les clarinettes, hautbois, cuivres jouant davantage la partie accompagnement, au même titre que les alti ou les violoncelles chez les cordes.

Un peu d’histoire…

Il est souvent dit que la flûte est aussi ancienne que la musique : c’est très certainement un des plus anciens instruments, déjà utilisé au temps de la Préhistoire. Il s’agissait alors d’un tuyau taillé dans de l’os, de la pierre ou de l’argile.

La forme de la flûte traversière cependant semble trouver son origine en Chine, il y a plus de trois mille ans. Arrivée ensuite en Grèce pendant l’Antiquité, elle réapparaît en Europe au Moyen Age et à la Renaissance, sous la forme du fifre militaire (petite flûte traversière, un seul tube et six trous). Les Hotteterre, famille de facteurs d’instruments française ont perfectionné la flûte traversière, la rendant détachable en trois parties (XVIIe siècle) et améliorant sa justesse.

C’est au XVIIIe siècle que les compositeurs découvrent toutes les possibilités mélodiques de la flûte en temps que soliste et au sein d’un orchestre : à la fin du XVIIe siècle elle avait été introduite dans l’orchestre par Lully. En effet au XVIIIe siècle, on recherche une musique mélodieuse, agréable à l’oreille, avec des accompagnements légers. Telemann, Bach, Vivaldi, Mozart seront parmi les premiers à lui offrir des concerti.

Au XIXe siècle, la flûte est perfectionnée par le flûtiste allemand T. Boehm plusieurs clefs sont ajoutées et forment un système bien plus complexe que le simple fait de boucher les trous avec les doigts. Démocratisé dans la seconde moitié du XIXe siècle parmi les flûtistes professionnels, la flûte Boehm correspond à la forme actuelle de la flûte traversière.

Dans la musique traditionnelle, les flûtes sont très utilisées : on peut citer par exemple la flûte traversière irlandaise, généralement fabriquée en bois, ou encore à la flûte indienne (bansuri).

Instrument de prédilection pour certains compositeurs : les plus belles composition pour la flûte traversière.

  • Badinerie, Bach
  • Largo du concerto pour flûte, Bach
  • Sicilienne, Fauré
  • Concerto pour flûte et harpe, Mozart
  • Casse-Noisettes – La danse chinoise, la danse des Mirlitons, Tchaïkovsky
  • Syrinx, Debussy
  • Concerto pour flûte, Stamitz
  • Greensleeves…

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